Ce jeudi 14 mars 2024, Mme Colette Cambournac, Professeur de lettres modernes, retraitée, membre de l’Académie des Sciences, des Lettres et des Arts de l’Aveyron, est venue nous parler de la vie, et de l’oeuvre de Jean de la Fontaine, né en 1621 à Château Thierry où son père y était intendant forestier. Après avoir travaillé avec son père, il va à Paris faire des études de droit, où il créera avec des amis, un cercle de poètes appelé « les chevaliers de la table ronde». Il se marie, puis revient à Paris attiré par la littérature ; l’académie des lettres venant d’être créée, il fait la connaissance de Boileau et des salons littéraires, remarqué par Fouquet, l’intendant du roi, auprès duquel il obtient sa protection et entre à l’académie comme sociétaire.
Fouquet destitué par le roi, il fut un des rares à le défendre par ses écrits. La fréquentation du milieu littéraire lui ouvrit les portes des salons et des mondanités parisiennes, et lui permit de rencontrer d’autres personnalités influentes, comme Mesdames les duchesses de Bouillon, et d’Orléans, ainsi que
Madame de la Sablière qui devint son principal mécène. Contemporain de Racine, Corneille , Molière et Boileau, il meurt à Paris en avril 1695.
Son œuvre dont l’essentiel se compose de fables ( 115 réparties en 12 livres ) dont les plus connues, seront apprises et récitées par tous les élèves du primaire depuis des générations. Ces fables étaient inspirées pour la plupart des écrits d’Esope (écrivain philosophe du VI° siècle avant notre aire) etbdont la morale s’adressait bien sur aux humains de son époque, par l’intermédiaire des animaux qu’il mettait en scène. Madame Cambournac en décortica quelques unes, soulignant leur construction et leur valeur littéraire, rappelant ainsi, à l’auditoire conquis, nos souvenirs récoltés sur les bancs de l’ école communale : rien ne sert de courir, il faut partir à point … pensait la tortue en franchissant la ligne...
Le Secrétaire, C.D.