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7 mars 2010 7 07 /03 /mars /2010 15:33

Bonjour

 

   J'ai lu dans le journal que notre président et ami Christian Valayé s'est porté volontaire pour secourir les pauvres gens victimes de la tempête XYNTHIA.

   Il est parti comme capitaine avec 15 autres pompiers eux aussi volontaires et tout le matériel nécessaire pour l'île d'Oléron.C'est un travail immense qu'ils sont en train d'effectuer durant toute la semaine et peut-être plus.

   Je trouve que cela mérite d'être signalé car nous sommes dans un monde fait de médiatisation outrancière souvent dans un  but de promotion personnelle et que des actes de ce genre passent souvent inaperçus.

        
Monique
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9 juillet 2009 4 09 /07 /juillet /2009 16:00

La laïcité et les institutions

Avec Gérard THOMAS, professeur honoraire de philosophie à Rodez.


Quelques idées émises lors de la soirée de Rencontres Citoyennes du  11 juin 2009 à  l’Espace Culturel de Rignac…


   La laïcité est remise en cause depuis les années 80. Néanmoins cette notion a bien été reprise par la constitution de la Vème République du 04/10/58 : « La France est démocratique, laïque et sociale ».

   La laïcité est la pierre de touche du républicanisme. Le lien république et laïcité est indéfectible et nécessaire.

   La loi du 09/12/1905 (applicable au 1er janvier 1906) établit une séparation entre la république et le religieux. Le Parlement légifère pour la république, sans négociations possibles avec les instances religieuses. Cette loi a redéfini juridiquement les rapports entre l’Eglise (essentiellement catholique) et l’Etat. Auparavant, l’Eglise avait des liens étroits avec l’Etat.


   A partir de là, la république ne subventionne aucune religion. Elles ont un statut légal associatif. Il en résulte donc une émancipation respective : les deux agissent en totale autonomie.

   La laïcisation de l’espace public supprime tout lien organique entre Eglise et Etat.

   La République assure la liberté de conscience, la liberté de pratique religieuse dans l’intérêt de l’ordre public.

   La République ne reconnaît aucun culte : l’Etat demeure neutre et se pose comme incompétent pour tout ce qui concerne la conscience individuelle, sauf trouble public ou atteinte à la dignité des personnes.

   La laïcité est un principe de droit politique. Elle unit les hommes et les consciences, sans les contraindre.


   Elle a été remise en cause par la loi Savary en 1981 et la loi Bayrou, ensuite. Actuellement, le Président de la République mêle les religions avec son rôle de représentant de la République. Son discours du Latran (20/12/07) est jugé purement effarant, y compris par les catholiques laïques. Sa notion de « laïcité positive » est une vibrante célébration des religions. Ses mentions de Dieu établissent une parfaite confusion entre politique et religieux. Son positionnement constitue un manquement certain à l’esprit de la loi de 1905.


   La laïcité positive traduit ce que la laïcité devrait, selon lui, devenir : la liberté de pensée mais dans l’intégration du religieux dans le politique et avec des interférences entre religieux et politique.

   Certaines affirmations présidentielles sont inacceptables : « Dans la transmission des valeurs, dans la distinction du bien et du mal, l’instituteur ne pourra jamais remplacer le curé ou le pasteur ». Sa pensée est purement et simplement alignée sur la partie la plus réactionnaire de l’Eglise catholique. Elle se met dans le sillage ouvert pas Busch aux Etats-Unis. M. Sarkozy veut favoriser le retour du religieux dans la sphère publique.

   Cette orientation présente le risque certain de développer les communautarismes avec les risques de certains (islamisme) qui ne distinguent pas le religieux et le politique..


   Par contre, le laïcisme est une perversion de la laïcité car il s’oppose aux religions au lieu de demeurer neutre. Il met à mal la liberté de conscience.

   La laïcité est la manifestation d’une certaine conception de l’homme : l’homme doit penser par lui-même, chaque citoyen a les mêmes droits et les mêmes devoirs.

   La laïcité est une philosophie de la liberté. Elle se traduit très bien par « Liberté - Egalité – Fraternité ». Or, aujourd’hui, on voudrait nous faire croire que la laïcité est devenue obsolète.

   La laïcité est le pouvoir de dire « non »  à ce qui nous serait imposé.

   L’école n’est pas le lieu d’expression des opinions, mais le lieu où l’on apprend à évaluer les opinions.

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7 mai 2009 4 07 /05 /mai /2009 20:04

Simples participants nous remercions l'association "Rencontre  Citoyenne" pour cette confèrence si intéressante .Après avoir apprécié le film documentaire "Une vérité qui dérange" avec la participation d' Al Gore,
nous avons pu mieux prendre conscience des menaces qui pèsent sur notre planète
D'ailleurs Yan Arthus Bertrand déclare : Al Gore a fait  en 2H pour l'environnement plus que moi en 10ans
Bien sûr certains scientifiques prétendent qu'Al Gore exagère les risques !
Pourtant nous pensons qu'il est important et urgent de changer de comportement au quotidien mais aussi au niveau des décideurs locaux nationaux et internationaux
Le débat qui a suivi la projection du film a été dirigé avec une grande compétence par José Vasquez co-président de l'association "Canopée 12" et nous a fortement captivés
Cette conférence nous a donné un aperçu des problèmes et des solutions possibles pour préserver notre environnement .Ce fut la pose des "premières pierres" !
Nous espèrons un approfondissement de ses problèmes
Un grand merci à "Rencontre Citoyenne " pour cette soirée

Bonne continuation
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16 mars 2009 1 16 /03 /mars /2009 15:17

Tel était le titre de la conférence donnée par Pierre Tournemire, Président du comité national Laïcité,  à l’Université des Savoirs Partagés de Villefranche de Rouergue, en soirée du 10 mars 2009.


Dans le vécu commun, la laïcité est souvent le synonyme d’une démarche contre la religion.Or, si la laïcité s’oppose au cléricalisme, c'est-à-dire à l’imposition d’une religion à un individu qui ne le souhaite pas, elle prône le respect des religions et défend la liberté individuelle de pensée et de conscience.

L’objectif de la laïcité est bien de développer les conditions pour vivre ensemble en harmonie, sans être obligés de penser la même chose.

Jusque vers le milieu du XXème siècle, la laïcité a inspiré des luttes féroces.  Aujourd’hui, demeure une confusion : laïcité-gauche contre catholicisme-droite. La peur de l’islam vient ajouter une nouvelle problématique à la laïcité.

Dans de nombreux discours, jusqu’au sommet de l’Etat (Président de la République), la religion est utilisée pour panser (avec un « a ») les plaies des souffrances économiques et sociales. La crise mondiale ne fait que développer cette exploitation. On donne à la religion un rôle social d’apaisement des souffrances, au lieu de mettre en place les services publics adaptés.

La laïcité est bien donc une réponse aux questions du temps présent.


Cinq idées fausses sont à combattre :


1°) La laïcité est opposée aux religions.

Non seulement la laïcité n’est pas opposée aux religions, mais elle les connaît toutes et n’en privilégie aucune. La laïcité défend la liberté pour chacun de pouvoir pratiquer en paix la religion de son choix, sans peser sur ses croyances ou convictions. A ce titre, l’Etat ne peut participer au financement des religions.

En contre partie, la religion n’a pas à interférer dans les affaires de l’état. Elle peut, pour autant, s’exprimer librement sur la place publique, dans la limite de la loi.

Une citation exprime bien ce rapport laïcité-religion : « La loi doit protéger la foi aussi longtemps que la foi n’entend pas dicter la loi ».

L’article 1 de la loi de 1905 précise bien : « L’Etat garantit la liberté religieuse ».

Doivent donc coexister en harmonie et complémentarité :

. une sphère publique : les citoyens en Etat (le politique),

. une sphère privée : la conscience individuelle (le religieux).


2°) La République a imposé la laïcité aux catholiques : elle doit faire la même chose aux musulmans.

Dans ce cadre là, le discours du Président Sarkozy au Latran constitue une déformation flagrante de l’histoire. Sous le régime républicain, la loi n’impose plus un roi et une foi : le pouvoir est passé au citoyen électeur.

Les républicains ont été contraints de s’opposer à la religion romaine qui avait fait le choix, au XIXème siècle, de la réaction ultra conservatrice et de la condamnation de la démocratie, de toutes les libertés. Le ralliement de l’Eglise de France au pape Pie  IX illustre bien ce virage ultra conservateur. La République devait donc créer les conditions de séparation de l’Eglise et de l’Etat (Emile Combes).

Heureusement, deux personnalités visionnaires, Jean Jaurès et Aristide Briant, ont œuvré à la pacification sur le principe de la liberté pour tous dans la diversité.Ils ont ainsi amené l’Eglise catholique à se réformer de l’intérieur, à accepter les principes de la République, de la laïcité. Ainsi, ils ont mis fin à la guerre des « 2 France ».

Si nous voulons trouver des solutions à l’islam c’est bien dans le droit fil de J. Jaurès et d’A. Briant. Il convient d’apporter une réponse à la question : « comment vivre avec des gens qui n’ont pas la même culture ? ».


3°) Il n’y a pas de distinction entre pouvoir spirituel et pouvoir temporel.

La loi de 1905, dans ses principes, s’applique aussi bien aux musulmans qu’aux autres religions. (Si donc) Mais, bien qu’il n’existe aucun problème juridique,  il y a  bien un problème de mentalités : tout ce qui vient de l’étranger ne peut être assimilé.  Ce vécu existe bien, même si, chez nous, les apports historiques arabo-musulmans sont indiscutables.

Face à l’islam, la part de l’évolution de la condition féminine complexifie encore le problème.

La solution ne pourra être trouvée que dans un débat serein et démocratique. Il importe de parler moins des musulmans et plus avec les musulmans !


4°) Le respect de l’égalité en droit des citoyens bloque l’expression de la diversité.

Dans les faits, le citoyen n’est pas abstrait. C’est un homme, il a des convictions et des comportements individuels. Cent ans ont été nécessaires pour reconnaître l’égalité de la citoyenne et du citoyen. Il a fallu construire une unité nationale à partir de peuples très divers (bretons, corses, auvergnats, …) et sans les moyens actuels de communication.

Dans le contexte actuel, l’uniformité se conjugue bien avec les diversités. Les oppositions ont perdu de leurs nuisances.

Toutefois, restons attentifs au vécu de ces diversités : une amicale d’Aveyronnais à Paris est une association très sympathique, une amicale de Portugais c’est du folklore, une amicale de Maliens ou de Maghrébins sera vécue comme du communautarisme avec son côté négatif souligné.

Attention, l’intégration n’est  possible que dans le cadre d’une justice sociale stricte. Celle-ci s’impose si l’on veut que les gens participent à une démarche commune. Le débat ne peut être, ici, théorique, abstrait, sur des principes, mais, au contraire, concret, réaliste.

Le discours qui ne prendrait pas en compte les injustices sociales ne serait pas conforme aux exigences de la laïcité. La différence est un fait et non un droit : elle doit être respectée et aucune croyance ne peut être imposée.


5°) La laïcité est une exception française : avec l’Europe, elle n’a donc plus lieu d’être.

Le concept de laïcité n’est pas une exception française, mais une particularité en France.

Ce concept spécifique trouve ses origines dans :

.  les guerres de religions : elles ont engendré la tolérance et la cohabitation sans avoir les mêmes convictions (par exemple catholiques et protestants),

. le siècle des Lumières qui a développé l’autonomie des personnes et la pensée.

Nos pays voisins n’ont pas vécu cette histoire et le modèle français n’est donc pas nécessairement transmissible.

Il existe donc des formes diverses de laïcité. Mais l’Europe est culturellement laïque.

La tendance, aujourd’hui, est de donner la primeur à la liberté de conscience plus qu’à la liberté religieuse.

Si la liberté de conscience implique bien la liberté religieuse, le contraire ne se vérifie pas.

Aujourd’hui, les mesures prises par la banque mondiale conditionnent plus le quotidien que les sermons de carême de N.D. de Paris. De même, les médias conditionnent plus l’enfant que l’école.


En conclusion, on peut affirmer qu’aujourd’hui n’existe pas de problème de laïcité institutionnelle mais que, par contre, du chemin reste à parcourir pour résorber les asservissements individuels. L’équilibre demeure fragile entre groupes et individus et chacun a tendance à imposer sa vérité.

La vérité demeure une recherche permanente dans un dialogue constructif enrichissant pour chacun.

Il convient d’oser penser le réel dans la volonté d’écrire l’avenir et la capacité de prendre en compte les différences.

Aujourd’hui, la fracture sociale s’aggrave. « Liberté-Egalité-Fraternité » demeure un concept mais hors du quotidien pour un nombre croissant de citoyens. Quelle est la résonance de ce concept chez les habitants de nos banlieues ? Dans toute réflexion doit être prôné le réel, le concret.

L’enseignement des religions devrait être dans les programmes scolaires. Cet enseignement devrait être historique et non dogmatique, bien entendu. Il avait été intégré par les fondateurs de l’école mais a suscité une opposition farouche de l’Eglise catholique. L’enseignement de « la » religion était de son domaine exclusif. Or, la connaissance des religions est indispensable pour comprendre le monde.


Danièle et Louis Bras

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