Nouveau rendez-vous avec l’association Rencontres Citoyennes pour la conférence de jeudi 21 novembre, exceptionnellement à 21h (au lieu de 20h30), salle de fêtes de Rignac, dont le thème sera « les grandes oubliées de sciences ».

Cette conférence sera animée par Emilie Teyssedre, Ingénieure à Supaéro, formatrice-consultante en égalité Femmes-Hommes.

Dans le monde, seulement 30 % des chercheur-ses en sciences sont des femmes, 33 % au sein de l’Union Européenne, 28 % en France. (chiffre Institut de Statistiques de l’UNESCO) 
Une fois ce constat posé, il s’agit de s’interroger sur les causes de cette faible présence des femmes dans le milieu scientifique. 

Ainsi, nous aborderons en premier lieu la question des choix d’orientation scolaires entre filles et garçons et les stéréotypes de genre liés à cette segmentation des parcours scolaires. Nous partirons de la réalité actuelle appuyée par des statistiques pour rendre compte que cette différenciation n’est pas uniquement liée à des choix individuels. 

Sera évoquée lors de cette soirée, la question des mécanismes qui influencent les parcours professionnels des femmes et des hommes dans le milieu scientifique. Cette division sociale du travail a deux principes : le principe de séparation (il y aurait des travaux de d’hommes et des travaux de femmes) et le principe hiérarchique (un travail d’hommes « vaudrait » plus qu’un travail de femmes). Les recherches en sociologie et en anthropologie nous aideront à comprendre ce processus. 

Enfin, Emilie Teyssèdre retracera le parcours de femmes scientifiques oubliées de l’Histoire comme Ada Lovelace (informaticienne anglaise) ou Marthe Condat (première femme agrée de médecine en France). Cette minimisation de la contribution des femmes scientifiques à la recherche a même été théorisée par l’américaine Margaret Rossier sous le nom d’Effet Matilda.  

En débat, une discussion pourra s’engager pour déterminer des solutions et initiatives existantes aujourd’hui, pour rendre cette égalité entre les femmes et les hommes en sciences réelle et concrète. 

Proposée par Rencontres Citoyennes, cette conférence a été animée par :

ADDEAR 12 (association de développement de l’emploi agricole et rural de l’ Aveyron)
Daniel Cerles, agriculteur retraité, ancien élu de la Chambre d’Agriculture
Jean-Marie Delcamp, agriculteur retraité
Edith Gaubert, éleveuse de canard et membre du CA de l’ADDEAR
Gildas Dousset, agriculteur associé du Gaec-Bio Nature à Druelle

Tous ces intervenants, acteurs de cette agriculture paysanne, nous ont fait partager leur passion
pour cette agriculture, qui n’est pas un label mais une démarche.
Pour rendre plus concrète cette conférence, ils se sont appuyés sur le film tourné dans La Ferme du
Marigot à La Fouillade

Gildas Dousset a retracé les grandes lignes de l’évolution de l’agriculture française depuis la fin de
la Seconde Guerre Mondiale.

L’agriculture a pour mission d’arriver à l’autosuffisance alimentaire en Europe. Le traité de Rome
en 1957 crée la P.A.C.

L’augmentation des rendements, de la productivité avec la pétrochimie, la génétique, la
mécanisation amène à l’autosuffisance, et dès 1980 l’agriculture exportatrice génère des stocks
importants de lait de beurre, puis de céréales. Les prix à la production et à la consommation
baissent.

Cette révolution verte a profondément modifié le paysage agricole: des fermes de plus plus grandes,
plus spécialisées et toujours moins de paysans. Cette concentration des terres a eu d’importantes
conséquences écologiques: augmentation des intrants, des effluents d’élevage, pollution des eaux
des sols, arrachage des haies (moins de zones humides, moins de biodiversité). Apparaissent aussi
des crises sanitaires (vache folle, ionisation de la viande)

Par ses exportations subventionnées, à prix bas, l’Europe a déstabilisé toutes les agricultures
vivrières, et les aides à l’exportation ont entraîné une surproduction effrénée!!
En réaction, les paysans, en 1996 puis en1998 au Congrès de Rambouillet, veulent remettre l’actif
agricole au centre de leur activité en développant un modèle agricole durable ayant un rôle social
économique et environnemental. C’est l’agriculture paysanne.
Ces valeurs et principes de l’agriculture paysanne sont représentés par le symbole de la marguerite
aux six pétales multicolores:

• autonomie du paysan dans ses choix de production en valorisant les ressources naturelles, pas d’intrants, autonomie des semences
• répartition des richesses : action sur les prix de la production à la commercialisation, sur le foncier, sur le choix des productions, sur la répartition des aides européennes (politique d’aide aux actifs et non à la surface )
• respect de la nature : économiser les ressources naturelles, l’eau, la biodiversité
• qualité des produits : nutritionnelle, gustative, saisonnalité..
• vie locale : le paysan est un acteur de la vie locale par la mise en place de postes de travail collectif, les Cuma, l’accueil du public dans sa ferme
• transmissibilité : les fermes doivent être viables et vivables (travail organisé, vie de famille protégée) afin de faciliter les reprises. Les fermes doivent rester à taille humaine et garantir un capital modéré.

Opposée au modèle agricole industriel des pays développés, l’agriculture paysanne est menée
comme un projet politique dont les acteurs s’entendent dans le désir de développer un système
alternatif

Le film sur La ferme du Marigot témoigne de l’engagement de ces paysans dans cette avancée vers
une nouvelle façon de travailler la terre et de nourrir une population, ancrés sur un territoire. Ils le
redisent tous : l’agriculture paysanne, ce n’est pas un label, c’est une démarche.

Cette démarche questionne,entraîne des difficultés mais aussi de belles réussites.
Les agriculteurs présents ont porté le témoignage sur l’application au quotidien et tout au long de
leur vie de paysan, des valeurs et principes de cette agriculture paysanne que ce soit en circuit court
ou vente directe comme en coopérative à condition d’avoir la maîtrise des prix . La transmission est
pour tous un élément essentiel dans leur vie de paysan. Ce peut-être la transmission familiale de la
ferme bovine (diversifiée en chambres d’hôtes) de Jean-Marie et Anne-Marie Delcamp à leur fils
Arnaud à Auzits, ou hors cadre familial pour Edith et Patrick Gaubert éleveurs de canards gras à
Kévin Hantz, jusqu’au parcours paysan de Daniel Cerles après une carrière en coopérative, ou en
association comme Gildas Dousset avec Vincent Espinasse au Gaec Bio Nature de Druelle.

Des efforts restent à faire pour donner plus de visibilité de cette agriculture auprès des
consommateurs. Il existe déjà un réseau étoffé pour les rencontrer sur les marchés, dans les
associations pour le maintien de l’agriculture paysanne (AMAP), dans les magasins de producteurs
répartis sur tout le territoire: Saveurs paysannes à Villefranche, Panier paysan à Nuces, Paysan
direct à Rodez, Marché paysan à Millau ou Producteurs de saveur à St Affrique. Daniel Cerles a
suggéré la création d’une Amap sur Rignac et G.Dousset a rappelé le rôle important de négociants
ou structures coopératives qui soutiennent ces démarches d’une agriculture respectueuse de la terre,
des produits et des paysans qui s’y sont engagés!

Conclusion
La définition donnée à Rambouillet en 1998 :
« L’agriculture paysanne doit permettre à un maximum de paysans, répartis sur tout le territoire de
vivre décemment de leur métier en produisant sur une exploitation à taille humaine, une
alimentation saine et de qualité, sans remettre en cause les ressources naturelles de demain. Elle doit
participer avec les citoyens à rendre le milieu rural vivant dans un cadre de vie apprécié de tous. » a
trouvé un large écho dans la centaine de personnes qui avaient répondu à l’invitation de Rencontres
Citoyennes.

Le débat a été riche. Des participants ont fait partager d’autres expériences et des échanges
possibles avec ces paysans responsables d’un savoir-faire et de valeurs fièrement défendues.

La Secrétaire : G.T.

Pour la reprise de ses activités, l’association Rencontres Citoyennes propose, jeudi 19 septembre à 20h30, salle des fêtes de Rignac, une conférence sur l’agriculture paysanne animée par l’ADDEAR 12 (Association Pour le Développement De l’Emploi Agricole et Rural), Daniel Cerles (ancien élu de la Chambre d’agriculture) et Jean-Marie Delcamp (agriculteur retraité).

Comment redynamiser notre territoire, quelles réflexions et actions collectives pour y parvenir, seront les principaux thèmes développés.
Les différents accords commerciaux signés par nos dirigeants (ou d'autres en préparation) font peser des menaces réelles sur nos agriculteurs , mais aussi sur la qualité de notre alimentation . L'accord du CETA avec le Canada ou celui du MERCOSUR avec les pays d'Amérique latine, Brésil en particulier, aggraveront la situation économique et sociale sur notre territoire . Les viandes importées, certes à bas coût, produites industriellement à partir d'OGM et d'antibiotiques, présenteront en outre, un réel danger pour notre santé. Dans tous les cas, il s'agira d'une concurrence déloyale par rapport à nos productions localement ... c'est pourquoi il est urgent de s'y préparer pour trouver une parade.

L'association Rencontres Citoyennes a demandé à deux intervenants, anciens agriculteurs, leurs expériences et leur témoignage par rapport à cette situation et leurs propositions, en matière de modèle agricole et de qualité alimentaire. Ils aborderons le problème dès successions sur nos fermes ainsi que celui pour trouver des jeunes candidats à l'installation . Notre avenir à tous dépend d'un nombre suffisant de paysannes et paysans. . . Comme d'autres secteurs de notre département l'ont entrepris, un accompagnement adéquat est à mettre en place. Il faudra d'abord conforter ce qui existe et ensuite favoriser chaque fois que possible de nouvelles installations. Cette action sur le moyen terme nécessitera de mobiliser des moyens d'accompagnements, en y associant les élus .Sensibiliser pour consommer local les cantines, les maisons de retraite , les artisans restaurateurs et les particuliers volontaires constitue un challenge possible et souhaitable. Ce sera par des formations, une ou plusieurs fermes "pépinières", une équipe locale avec une centralisation des commandes/livraisons, etc..  Les atouts de notre secteur sont reconnus et souvent appréciés.

À nous d'y réfléchir, ce sera l'objet de ce débat, qui est ouvert à tous

Le public a découvert la vie des métaux Animée par Jean-Louis CLERGUE et Christian HOCQUARD, la vie des métaux était riche en enseignement, lors de la conférence de Rencontres Citoyennes du 9 mai dernier.

Les deux conférenciers , experts dans ce domaine industriel des mines et de la transformation des métaux et du recyclage des déchets générés par ces exploitations, interviennent chacun dans leur domaine de prédilection.

Les marchés et le prix des métaux

L'ensemble des matières 1eres existant au niveau international constitue les commodités.

Ces commodités se divisent en 3 grandes classes :

• énergie : pétrole, gaz
• minerais et métaux
• softs: produits agricoles: soja, cacao, café, sucre, blé, coton, viande, laine.

Ces commodités constituent une seule classe d'actifs pour les grands groupes d'investisseurs (comme les fonds de pension). Ainsi s'établit une relation entre métaux et produits agricoles.

La taille des marchés

Le pétrole englobe l'ensemble de toutes les valeurs. Le prix des métaux est fixé par de grands groupes financiers spéculatifs (les traders). Ce prix est fixé par des procédés complexes qui s'appliquent au monde entier, par un organisme le London Métal Exchange (LME) : la bourse des métaux

Pour un mineur, sa rémunération est fixée par :

• la valeur du LME
• la part que le fondeur va prendre (entre 40 et 60%)
• les coûts de transport et financiers (très importants pour les minerais, le charbon et le fer)

La production et la consommation mondiale

Les prix des métaux varient selon des cycles plus ou moins longs, liés aux problèmes économiques mondiaux

Avant l'entrée de la Chine en 2004 dans l'OMC les cycles étaient très écrasés, les prix peu variables. La Chine se développe très vite et consomme plus de 50 % de la plupart des matières 1eres. En 2008 la crise financière crée un super cycle du développement des prix.

La Chine importe les matières 1eres mais exporte les produits manufacturés, cela entraîne la désindustrialisation des pays,comme la France. Elle se place sur les produits high-tech: les batteries, le voltaïque… Les compagnies chinoises sont de plus en plus actives sur les gisements. Elle prend le contrôle des marchés , et s'attaque à la fixation des prix. Elle prend le contrôle de gisements mondiaux (Brésil,Afrique..), importe moins de métal raffiné mais davantage de bruts et de concentrés. Elle sécurise ses approvisionnements et le HKEX prend le contrôle du LEM. La Chine ne veut plus subir les prix, mais les faire, et demain les prix seront établis en yuans pour ne plus dépendre du dollar. L'Europe semble avoir perdu tout appétit pour sécuriser les matières 1eres indispensables, la Chine les contrôle en créant les nouvelles routes de la soie afin d'être l'industriel de référence lors d'un prochain super cycle. La consommation est en croissance exponentielle et en 2025 on consommera plus de minerais et de métaux qu'on en a consommé jusqu'ici. Les innovations high-tech sont basées sur les nouveaux matériaux considérés comme critiques, associés à la transition énergétique (nouvelles énergies) et à l'environnement (platine, batteries, aimants puissants)

Le potentiel minier de la France

Doit-on, ou plutôt peut-on, ré ouvrir des mines en France, pour assurer notre indépendance ?

Les ressources minérales existent, mais ce sont de petits gisements. La Nouvelle Calédonie est riche en nickel, la Guyane en or. Le ministre De Rugy est hostile à ces projets; au-delà des problèmes de la ressource, les risques socioenvironnementaux liés à ces exploitations ne sont plus acceptés. Il est donc impératif de raisonner en attractivité minière à l'échelle mondiale

En résumé :

• la Chine draine plus de la moitié de la production mondiale
• les transports maritimes sont primordiaux
• souvent le coût des transports des minerais en vrac dépasse les coûts de production
• les métaux issus des mines ne font souvent que transiter en Chine où ils sont fondus dans d'énormes fonderies récentes, et transformés en produits manufacturés pour alimenter le reste du monde.

La baisse de consommation n'est pas à l'ordre du jour avec la demande croissante de l'Inde! La gestion mondiale des minerais deviendra-t-elle une affaire asiatique ?

Les techniques de production:mines,fonderies,métallurgie recyclage

L'objectif est transférer un produit depuis le sous-sol vers l'utilisateur final. Les produits finis sont des produits purs ou des alliages purs.

L'industrie extractive est une industrie de gestion des déchets. On rejette les déchets de mine d'usine avec des impacts sur l'eau et sur l'air. Dans l'industrie lourde on n'a que 2 actions: mélanger ou trier. Les fonderies produisent des lingots et rejettent les scories, les résidus de traitement La décision d'exploitation est un procédé lent: description du gisement par un géologue, méthode d'exploitation par le mineur, planification et taille de la mine, durée de vie et plan de fermeture.

L'objectif du traitement sur place est d'obtenir la teneur la plus élevée dans le concentré, sans perdre de métal en laissant le maximum de déchets sur place. Fonderie et raffinage(métallurgie) sont, le plus souvent, dissociés du centre minier: ce qui implique des transports coûteux.

Le recyclage: le concept d'économie circulaire

L'essentiel du recyclage est lié aux bâtiments,aux véhicules, aux emballages. Les techniques sont voisines des techniques minières: broyage, séparation physique des composants, production de stérile et concentré encore impur, mise en décharge et tri.

Certains produits en fin de vie sont recyclés: canettes, catalyseurs, véhicules. Les métaux récupérés partent en aciérie pour le fer (Turquie) et en Chine pour le tri manuel des métaux. Les coûts européens ne permettent pas de valoriser la filière. Certains produits sont recyclés, mais perdent en qualité et ne reviennent pas pour le même usage.

L'économie circulaire est un concept qui voudrait que la boucle du recyclage soit fermée, que 100 % du métal utilisé soit recyclé sans perte; objectif pratiquement atteint pour le plomb, mais tout le zinc est perdu, et le cuivre se récupère à 80 %.

La secrétaire : G.T.

Cette conférence a mis en lumière la particularité d'un territoire qui s'étend sur 64 communes d'un vaste plateau aux limites de l'Aveyron, de la Lozère et du Cantal: l'AUBRAC

André Valadier, Président du Parc Naturel Régional de l’AUBRAC , rappelle ce qu'est ce plateau: un espace homogène du point de vue géographique, économique, culturel. Un territoire façonné par les volcans (le feu) et les glaciations successives. Les hommes qui y ont vécu, à travers les âges, ont dû utiliser les ressources propres à ce territoire pour assurer leur survie. Ce territoire revendique la notion de terroir. Cette notoriété du territoire est issue de la notoriété d'un produit (le fromage), produit du travail des hommes André Valadier, acteur et amoureux de ce territoire, témoigne de la vitalité de ce pays, et développe l'importance de sa labellisation en Parc Naturel Régional: cette reconnaissance doit permettre à ces hautes terres de rester nourricières, attractives et généreuses.

Ce « pays d'herbe » a assuré l'alimentation des hommes grâce à la valeur du troupeau qui fournit les ressources propres à ce pays: la nourriture - le lait, puis transformé en fromage - les moyens de traction - forme d'énergie renouvelable - fertilisation des sols. Ces tracteurs vivants sur 8 pattes motrices, étaient des attelages réputés très loin de l'Aubrac, ce qui générait d'importantes foires (marché national de Laguiole ou de Nasbinals) et donnait une grande valeur ajoutée aux boeufs, par rapport à la valeur carcasse. L'Aubrac est la dernière région de France à adopter le tracteur: cela signera son déclin.

Dans les années 1960, une étude du CNRS, montre l'identité de ce pays, et le projet de territoire s'appuie sur cette culture identitaire. Il faut valoriser le troupeau.

La race Aubrac est en voie de disparition, plus de traction animale, prime donnée aux races laitières….

La transhumance, et le retour à l'estive font revivre la race. Le tourisme, apparu à ses débuts comme une menace, est aujourd'hui une complémentarité très importante: c'est la valorisation des produits carnés et fromagers sur le lieu même de leur production. La race Aubrac est Label Rouge et IGP (croisement Aubrac/Charolais)

Aujourd'hui la race porte le nom de son territoire ou vice versa depuis la nuit des temps!!

En 1976 des éleveurs résistants face au déclin de cette race s'allient pour être plus efficaces dans la revalorisation de cette race. L'affect est très important,l e troupeau est un élément de la famille, ils mettent leur travail au service de cette race en créant une station d'évaluation pour améliorer les performances de leurs bêtes, de la valorisation des produits carnés fromagers (Coopérative Jeune Montagne).

La valorisation des produits crée de nouveaux marchés de substitution. La haute valorisation du lait donne l'aligot. Ce produit patrimonial, identitaire rentre dans la grande distribution. Le couteau, objet local nécessaire au paysan, devient un produit de luxe.

Toutes ces évolutions ne sont pas sans effet sur le paysage et l'environnement.

Le Parc Naturel Régional est un projet de 15 ans

L'Aubrac est un territoire sauvegardé dont les productions ont une réelle notoriété. Le concept de Parc Naturel c'est la reconnaissance et la labellisation des communes de l'Aubrac pour un projet commun. Il ne s'agit pas d'un parc de loisirs et d'attractions, mais d'un parc patrimoine (celui des buronniers, à l'estive, qui permettait d'organiser une production issue du troupeau) Cette région demeure fragile en raison de la démographie. Il faut développer des activités artisanales, commerciales et touristiques à côté de l'activité agricole.

Le Parc travaille à une charte (cahier de ressources) pour mettre en avant ce qui peut valoriser et protéger le territoire. Sa mission est triple: sauvegarde, mise en valeur, partage.

André Valadier conclut : « La tradition sans modernité est stérile, modernité sans tradition est aveugle » La

Secrétaire, G.T.